Le yoga pour bouger en douceur et se reconnecter à soi

28/11/2025

Le yoga, késazo ?
Le yoga est une activité douce qui associe mouvements, respirations et méditation. Il existe plusieurs types de yoga, permettant à chacun de trouver celui qui correspond le mieux à ses besoins et à son rythme.

Le yoga peut être adapté à tous les corps, tous les âges, et toutes les situations.

Quand recourir au yoga pendant un cancer ?
Le yoga peut être un soutien à toutes les étapes du parcours de soin, à condition de choisir une pratique douce et encadrée, en fonction de son état de santé.

Avant les traitements : calmer le mental et préparer le corps
L’annonce du cancer est un chamboulement.
Le yoga peut aider à :
- Apaiser l’anxiété et les tensions émotionnelles.
- Améliorer la qualité du sommeil.
- Se préparer mentalement et physiquement aux traitements.

Pendant les traitements : soulager les effets secondaires
Même pratiqué de manière très douce, le yoga peut :
- Aider à la gestion de la fatigue et des douleurs.
- Favoriser une meilleure digestion, respiration et circulation.
- Permettre un retour à soi quand on se sent dissocié de son corps.

Après les traitements : se reconstruire en douceur
Quand le corps a traversé l’épreuve, le yoga permet de :
- Retrouver de la mobilité et de l’énergie.
- Gagner en confiance et en ancrage.
- Se reconnecter à son corps dans la bienveillance.

Une pratique accessible et adaptable
Pas besoin d’être souple, ni sportif. Un tapis, un coussin, une chaise : on s’adapte. Le yoga peut ensuite se pratiquer seul, à la maison, pour garder de la régularité.

💡 Bon à savoir : La plupart des mutuelles ne prennent pas en charge ce type de frais. N'hésitez pas à contacter la vôtre pour connaître les conditions de remboursement prévues dans votre contrat.

⚠️ Attention : L’accompagnement par un professeur de yoga ne peut en aucun cas se substituer un avis ou un traitement médical.


Article corrigé et validé par Marine Girost, professeur de yoga (Clichy) et praticienne référencée sur l'application Quatre février*
Tarif spécial Quatre février : 50€ HT la séance.

TÉMOIGNAGES

Maryvonne, 66 ans : "Le yoga m’a permis de retrouver une connexion profonde avec moi-même, en m’aidant à accepter la maladie. »
La pratique du Yoga m’apporte un bien-être moral et physique et m’aide à accepter mon cancer en me raccrochant à la nature et, par conséquent, à la vie.

La séance hebdomadaire à laquelle je participe dure quasiment la matinée et commence à 9 heures ; notre professeur, Sylvie, n’est que bienveillance et douceur.

Nous débutons avec les exercices de respirations (pranayama) qui nous font prendre conscience et maîtrise de notre respiration (ça fait du bien de maîtriser un peu) ; ils sont importants pour la concentration et aident à surmonter les insomnies.

Après un échauffement des articulations, nous faisons différentes postures, qui se font en douceur et sollicite des muscles profonds. Ce que j’apprécie le plus dans cet exercice est la recherche d’équilibre ; je me sens grandie, déstressée. Mes Asanas (postures) préférées sont :

L’arbre, qui me raccroche à la terre comme si je m’enracinais, le Guerrier, évidemment et la posture de l’enfant.

Vient ensuite le temps de la relaxation ; je n’entends plus que la voix qui me dit de me concentrer sur chaque partie de mon corps et je lâche totalement prise jusqu’à la sensation (ou réalité) d’endormissement profond.

Le Yoga est non seulement un sport mais une philosophie de vie, une spiritualité qui fait du bien au corps et à l’esprit.»

Julie, 33 ans : "Le yoga m'a surtout aidé à réduire mes angoisses"
Avant la maladie, j’ai fait quelques cours de yoga avec prof et aussi via Youtube. C’était surtout une discipline que mon conjoint faisait beaucoup donc je voulais découvrir son univers. Quand la maladie est arrivée, j’ai eu la chance de pouvoir profiter de nombreuses activités proposées par la ligue dont le yoga pranayama qui est basé sur la respiration et la mobilité du corps. J’ai choisi de faire une session de 8 séances de yoga afin de faire baisser mes angoisses, mes douleurs corporelles et si possible mieux dormir. C’est une expérience qui m’a aidé à améliorer mes débuts de nuits (difficultés à m’endormir). Lorsque je suis très fatiguée ou bien assez douloureuse, j'utilise encore les exercices pour bouger un minimum. J’aurais aimé connaître cette pratique bien avant parce que je suis une personne qui produit beaucoup d’angoisses ; je suis anxieuse en règle générale.J’ai également fait deux séances de yogathérapie qui m’ont apportées de la sérénité et une plénitude que je garde au fond de moi pour les jours sans.

Audrey, 43 ans : "C'est devenu mon espace de détente, de progrès, d'évasion"
Ma boulette et moi, on s’est rencontrées en mars 2020. Cette rencontre a changé beaucoup de choses dans ma vie et celle de mes proches.

Très vite j’ai été prise en charge avec le début des chimios, puis la radiothérapie, et les effets secondaires se sont invités eux aussi. Et parmi eux, la fatigue et le moral fluctuant étaient très présents.

Toutes les personnes rencontrées me disaient, il faut faire du sport ! Un peu comme une énième injonction. Ils sont bien gentils mais moi la fatigue était telle que soulever la fourchette pour manger n’était pas chose simple, alors faire du sport …. "Je ne pourrai jamais" me disait ma petite voix !

Et puis je me suis rappelée qu'en 2013, en sortant de réanimation, je me suis mise au yoga, seule, à mon rythme et que ça m'a fait du bien.Alors j’ai ressorti mon tapis, je l’ai déroulé, et puis je me suis assise dessus pour faire une méditation guidée avec l'application Petit bambou. Et je me suis lancée dans quelques petits mouvements, tous doux. Au début, je regardais des vidéos sur les réseaux, j’ai acheté des livres… et puis juste je me suis mise à me lâcher la grappe et à faire ce que je pouvais, ou simplement ce que je voulais.Et je sais que dans ces moments-là il n’y aucun jugement, pas de petite voix, juste moi et mon tapis.
Ces mouvements m’ont fait beaucoup de bien. Cela m’a permis de voir mes progrès, de prendre du temps pour moi, de méditer, et de pouvoir acter que même malade et sous traitement on est capable de bien plus qu’on ne peut l’imaginer. Le fait de sortir mon tapis était signe de détente physique et morale, ne penser a rien d’autre que les mouvements que je faisais et donner de l’espace à mon corps et mon esprit.
Le yoga m’a aussi permis de me fixer des objectifs, par exemple de réussir à faire telle pose sans me donner de limite de temps. Par exemple mon objectif c’est de faire Bakasana (le corbeau) mais après l’opération d’un cancer du sein je dois faire attention à ne pas trop forcer sur mon bras. Donc j’y travaille, à mon rythme. Et même si je n’arrive pas encore à faire correctement cette posture, cela m’a permis de me remuscler et de me dire « hey, essaye tu verras bien.»

C’est d’ailleurs grâce à cela que j’ai compris le fameux « my mat is my home », pas de jugement, je suis chez moi avec moi seule, je fais ce que je veux et surtout ce qui me fais du bien et me rend heureuse.

Le Yoga m’a aussi permis de rencontrer des supers personnes pendant mes traitements, sur Instagram, dont Chris Happy Pink. Elle donne des cours de yoga adapté aux personnes sous traitements. Il y a toujours des alternatives proposées et les cours se déroulent en visio, ce qui permet de ne pas cumuler la fatigue du cours avec celle du trajet. Et aujourd’hui je suis toujours ses cours, cela me fait toujours autant de bien, et puis ça fait plaisir de voir le groupe aussi. C’est une motivation supplémentaire et pour le coup elle nous guide en toute bienveillance pour avoir les bons placements, et nous transmets de précieux conseils et pas que pour la pratique du yoga…

Pour moi le Yoga est une discipline à part entière, qui me passionne autant par sa pratique que son histoire et les mythes auxquels elle est rattachée. Cela m’a fait un bien fou pendant les traitements les plus lourds comme aujourd’hui avec l’Hormonothérapie. Cela me permet de prendre du recul sur la vie de tous les jours, les problèmes du quotidien et de savourer mes progrès. Et j’avoue aussi que lorsque je me plonge dans l’histoire du yoga, ça me fait rêver et c’était aussi un moyen de m’évader et de découvrir une autre culture.

Bref tout ça pour dire que mon tapis me suit depuis de nombreuses années, et vous savez quoi … Dans les moments difficiles c’est souvent vers lui que je me tourne !

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